Le sorcier d’Ornans

18,00

Le sorcier d’Ornans

18,00

(2012)
Philippe KOEBERLE
Prix de Littérature Lions Club centre-est 2014
Séverin Menigoz est à nouveau confronté à la haine et à la cupidité des hommes, alors qu’il croit enfin avoir trouvé la paix. Une enquête policière dans la vallée de la Loue et à Ornans, la patrie de Gustave Courbet, qui laisse une large place à la culture et à l’histoire.

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Broché, 384 pages
Date de parution : 8 novembre 2012
Collection : Polar et nature
Langue : Français
Dimensions du produit : 2,7 x 13 x 20 cm

Revue de presse

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Cette fois-ci, Philippe Koeberlé écrit en solo cette histoire campée dans la vallée de la Loue. Meurtres, suspens, humour, le trio gagnant est au rendez-vous pour assurer de bons moments de lecture.

 


 

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En matière d’énigme, Philippe Koeberlé mêle suffisamment d’interrogations, de péripéties, d’actions pour rendre son récit prenant. On suit, avec beaucoup d’intérêt, les obstacles rencontrés par le héros (non pas par sadisme) et par les membres de son entourage. Un roman très agréable à parcourir pour la connaissance de ce petit coin de terre. L’auteur sait si bien en parler qu’on a très vite envie de prendre le premier moyen de locomotion individuel venu pour aller se plonger dans cette ambiance si bien décrite.

 


 

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Le sorcier d’Ornans vient de recevoir le prix de littérature 2014 du Lions Club centre-Est. Après le succès d’Autopsie d’une Truite, et avant la sortie du troisième tome des enquêtes de Séverin Ménigoz à l’automne (Là où tombe la neige, Édition Coxigrue). C’est une belle reconnaissance pour cet auteur et cette petite maison d’édition bisontine.

 


 

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Écriture nerveuse, humour, suspense haletant, scénario en béton, très certainement l’un des meilleurs roman comtois de ces dernières années, qui transcende le polar, pour comme chez son idole Tony Hillerman, nous immerger dans une nature en plein désastre écologique.

 


 

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Outre le fait qu’il est toujours agréable d’être primé, c’est d’autant plus important qu’il s’agit d’un prix de lecteurs. Un satisfaction légitime quand on sait que les lecteurs en question n’étaient pas moins de 250 à voter.

 


 

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C’est avec plaisir que l’on retrouve les personnages déjà présents dans son premier roman, Autopsie d’une truite. L’intrigue plonge ses racines dans le passé proche, un décor très peuplé ou l’on croise la peinture de Courbet, la mémoire de PJ Proudhon, des traqueurs et des traqués, une diabolique ensorceleuse, des notaires magouilleurs de père en fils, et des éco-terroristes…

 


Laurence2601, 16 juillet 2016

« Un bon polar avec des personnages attachants, des lieux magnifiques… malheureusement en danger ! Un vrai bon moment comme on en aimerait plus souvent!! On n’a pas envie de le lâcher…jusqu’au dénouement »

Corinne70190, 11 septembre 2013

« Je me suis plongé dans ce roman avec un immense plaisir : une bonne intrigue et des lieux qui me sont très familiers m’ont permis d’apprécier ce livre. »

 

L'auteur

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Philippe Koeberlé, né en 1957 à Paris, vit à Besançon, est médecin anesthésiste-réanimateur. Passionné de nature et de pêche à la mouche, il est très impliqué dans la protection et la sauvegarde des rivières de sa région Ses polars, souvent basés sur des faits réels, immergés dans une nature qu’il connait parfaitement rencontrent un vif succès auprès de lecteurs toujours plus nombreux.

Extrait

Le sorcier d’Ornans

Philippe Koeberlé

― Pensez qu’on ne sait toujours pas exactement d’où vient toute son eau. Et ses légendes : la Grotte des Faux-Monnayeurs, la Vouivre, le Ravin du Puits Noir. Courbet ne s’y était pas trompé, vous avez vu la puissance, le mystère, la noirceur parfois de certaines de ses toiles peintes au pays. Et ses gouffres, dont celui de Jardel où des milliers de tonnes d’obus ont été balancés après la Première Guerre mondiale. La Loue même polluée, blessée, attisera toujours les passions ! De nos jours elle a beaucoup de défenseurs, dont certains sont prêts à tout ! Ils disent même qu’ils vont entrer en résistance !
― Fichtre ! dit Séverin, des éco-terroristes ? L’historien ôta ses lunettes et se pencha vers Séverin avec un air de conspirateur. Ses cheveux paraissaient encore plus à angle droit au-dessus de ses oreilles, comme si les mystères de la Loue les faisaient se dresser !
― Bien sûr, monsieur Séverin, ça existe ailleurs, pourquoi pas chez nous ? J’ai entendu dire que certains étaient prêts à passer à l’acte puisque rien ne bouge du côté des autorités.
— Quels actes ? s’étonna Séverin.
— Je ne sais pas, mon cher Séverin, je ne sais pas. Des attentats, des collecteurs d’égouts que l’on bouche et qui refluent leurs eaux souillées dans les villages, des élevages qui brûlent, des cochons qu’on libère, des tonnes à lisier qu’on vide devant les préfectures, des barrages qui sautent, des prises d’otages !
Il s’enflammait, s’était levé et parcourait la pièce le bras droit dressé, l’index tendu vers le ciel.
— On peut tout imaginer ! Tout est possible quand la colère est nourrie par l’injustice ! finit-il par proclamer avec emphase.
Séverin était ébahi.
― Mais quel rapport avec Aimé Besson ?
― Je ne sais pas. Il se rassit, remit ses lunettes, et s’approcha à nouveau du visage de Séverin. Certains disent qu’il en savait long sur tout ce qui touche à la rivière et ceux qui ont envie que cela change. Peut-être en savait-il trop sur certains projets ? Ou au contraire, à travers lui, on a voulu faire peur à des excités et cela a mal tourné ? En réglant quelques vieux comptes au passage. Ce serait donc la Loue qui aurait tué le sorcier.
― Vous allez loin !
― Oui, j’ai une imagination fertile, mais vous savez, quand on se penche sur l’histoire des hommes, même locale, plus rien n’étonne. Plus rien, monsieur Séverin. Mais si vous voulez mon avis définitif, on ne saura jamais qui a tué le sorcier. Jamais. Car ici personne ne dira rien à la police, surtout pas aux flics de Besançon.
― Même Alphonse Clerc ?
― Surtout Alphonse Clerc ! Il a résisté aux Allemands, à la Milice, aux camps des Vietcongs, aux hivers dans la neige et à la solitude, alors les flics de Besançon… Besançon c’est la ville. Presque des étrangers. A vous non plus il ne dira rien, en admettant que vous arriviez à le rencontrer…